“Le plastique recyclé sauvera-t-il vraiment la mode ?”
C’est une question qu’on retrouve aujourd’hui partout : sur les étiquettes de nos vêtements, dans les vitrines des grandes enseignes et même dans les publicités sponsorisées sur les réseaux sociaux. Le polyester recyclé – fabriqué à partir de bouteilles en plastique – est devenu l’un des symboles d’une industrie textile qui cherche à se donner une image plus écologique. Mais s’agit-il d’un réel changement durable, ou simplement d’une nouvelle opération marketing ?
Chez Singulaar, on prend le temps de regarder au-delà des apparences. Car même si l’innovation textile ouvre des perspectives intéressantes, elle ne doit pas servir de prétexte à un système de surproduction toujours aussi polluant.
Comment fonctionne le polyester recyclé ?
Le polyester recyclé (rPET) provient de bouteilles en plastique usagées, qui sont nettoyées, fondues, transformées en fibres, puis tissées pour produire des tissus. Ce procédé permet de réduire la dépendance au pétrole, de consommer moins d’énergie et de réutiliser des déchets plastiques déjà existants.
Sur le papier, cela semble prometteur. La production d’un kilo de polyester recyclé émet en moyenne 45 à 55 % de CO₂ en moins que celle du polyester vierge. Et dans une industrie responsable de près de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, chaque progrès est essentiel.
Mais attention au greenwashing
Le principal problème, c’est le manque de transparence. De nombreuses marques affichent fièrement le mot “recyclé”, sans mentionner la véritable proportion de matières recyclées dans leurs produits. Parfois, il ne s’agit que de 5 à 10 %.
De plus, le rPET est principalement issu de bouteilles plastiques, qui ne pourront plus être recyclées à nouveau une fois transformées en textile. On parle alors de downcycling : le plastique est détourné de la poubelle, mais il sort définitivement du circuit de recyclage.
Recycler n’est pas encore synonyme d’économie circulaire
Ce qui manque au modèle actuel, c’est une véritable circularité. Très peu de vêtements sont recyclés en nouveaux vêtements. Les fibres textiles sont souvent mélangées, teintes ou traitées chimiquement, ce qui rend leur recyclage extrêmement difficile.
Résultat : malgré l’usage de polyester recyclé, la fast fashion continue de produire à outrance. Le mot “recyclé” devient alors un argument marketing, sans impact réel sur le modèle de consommation dominant.
Ce que nous faisons différemment chez Singulaar
Chez Singulaar, nous n’utilisons pas le mot “durable” à la légère. Nous concevons nos sneakers comme des objets du quotidien durables – réparables, traçables et pensés pour durer.
Notre approche du recyclage est à la fois réaliste et ambitieuse :
• Nous utilisons des matériaux recyclés uniquement lorsqu’ils sont réellement plus responsables, comme des tissus certifiés ou des mousses issues de chutes industrielles.
• Nous privilégions les circuits courts et la transparence totale sur nos choix de matières premières et de fabrication.
• Et surtout, nous misons sur la réduction du superflu : des modèles intemporels, produits en petite quantité, à la demande.
Parce que le meilleur déchet reste celui que l’on ne produit pas.
Ce qu’il faut retenir
Le textile recyclé représente une avancée technologique intéressante. Mais ce n’est pas une solution miracle. Tant que l’industrie l’utilise pour produire toujours plus, toujours plus vite, son impact restera limité, voire contre-productif.
Le vrai changement passe par nos choix : les marques que l’on soutient, notre manière de consommer, et notre volonté de construire un système au-delà du jetable.
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Et vous, que pensez-vous des textiles recyclés ? Faut-il s’en méfier ou les encourager ? On vous écoute dans les commentaires ou sur notre Instagram.
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